Île-de-France mobilités : acquisition de bus propres

Article publié sur transbus.org le par Olivier Meyer

Autobus Iveco Urbanway 12 CNG appartenant à Île-de-France mobilités
Autobus Iveco Urbanway 12 CNG appartenant à Île-de-France mobilités
 mai

Historiquement, en Île-de-France, le matériel roulant utilisé sur les services de transport public ainsi que les dépôts étaient la propriété des transporteurs (RATP, Keolis, Transdev…). Dans le cadre de l'ouverture à la concurrence, l'autorité organisatrice des mobilités (AOM) Île-de-France mobilités a entrepris l'achat d'autobus et d'autocars, rachète une partie des dépôts des transporteurs et en construit de nouveaux. À terme, l'AOM sera propriétaire des dépôts et des véhicules, un modèle classique pour les grands réseaux de transport collectif (Bordeaux, Lyon, Lille, Montpellier, Saint-Etienne…), mais qui n'existait pas en Île-de-France.

Transition énergétique et haut niveau d'équipement

Concernant les véhicules, Île-de-France mobilités a procédé à des acquisitions de bus et cars en passant par la Centrale d'Achat du Transport Public (CATP).

Un cahier des charges spécifique a été élaboré par les services d'Île-de-France mobilités pour ces véhicules. Ils sont dotés d'équipements inédits jusqu'à présent, notamment une girouette latérale côté route, une sellerie anti-vandalisme moins salissante, une troisième porte sur les autobus de 12 mètres, l'ouverture des portes en self-service à la montée et à la descente par les voyageurs, des ports USB pour les passagers, la climatisation… Tous ces bus et cars sont en livrée grise et bleue Île-de-France mobilités.

Dans le cadre de la transition énergétique, seuls des véhicules propres sont achetés (véhicules électriques ou au biométhane). En 2025, 100 % de la flotte en circulation en zone urbaine dense devrait être propre. Pour l'ensemble de la région (soit 10 230 bus et cars), la date prévue est 2029.

Avant la mise en service de ces nouveaux véhicules, des travaux sont réalisés dans les centres opérationnels bus (dépôts) pour installer les bornes de recharge pour les bus électriques ou les compresseurs et les équipements de remplissage pour les autobus au gaz naturel.

Premières livraisons : autobus standard au biométhane

Les premières livraisons de véhicules achetés par Île-de-France mobilités ont eu lieu cet été. Il s'agit d'autobus standard Iveco Urbanway fonctionnant au biométhane (gaz naturel issu de la méthanisation). Ces bus font partie d'une commande annoncée en octobre 2019 portant sur 409 exemplaires pour environ 110 millions d'euros. Ils sont confiés aux opérateurs (Cars d'Orsay, STIVO, TRA, Transdev Ile de France, Transdev Sénart…) qui assurent leur entretien.

Autres types de véhicules

D'autres types de véhicules propres ont été commandés et sont en cours de livraison. Il s'agit de 154 autocars au biométhane Iveco Bus Crossway de 12 et 13 mètres de long, et de 78 bus électriques Heuliez bus GX 337 E.

À ces véhicules, il faut ajouter ceux commandés directement par la RATP pour le compte d'Île-de-France mobilités.

Numérotation des véhicules

Un numéro de parc à 6 chiffres attribué par Île-de-France mobilités est présent sur chaque véhicule qui lui appartient. Les deux premiers chiffres correspondent à l'année de livraison (20 pour l'année 2020), le suivant indique le type de véhicule (1 pour les bus standard, 7 pour les autocars standard). Les 3 chiffres suivants sont un numéro d'ordre pour le type. Certains transporteurs ajoutent en complément leur propre numéro de parc.

À ce jour, seuls trois types de véhicules sont donc mis à la disposition des transporteurs par l'AOM. Pour les autres types, les opérateurs poursuivent leurs propres acquisitions. Ainsi, à Cergy-Pontoise, la STIVO a acheté des autobus articulés au gaz Mercedes-Benz Citaro G NGT ; et Transdev a acheté des Iveco Urbanway 18 GNV pour ses filiales (Albatrans / Cars d'Orsay, Marne-et-Morin, STRAV, Transdev Île de France)…

Mouvements de parc

L'arrivée massive de bus neufs dans certains dépôts entraîne le transfert d'autobus diesel vers d'autres dépôts. Les véhicules les plus anciens peuvent alors être réformés.

Impact du renouvellement de parc sur la qualité de l'air

Airparif a mené une étude pour le compte d'Île-de-France Mobilités afin de mesurer les émissions de polluants de l'air des bus en conditions réelles d'exploitation. L'étude prend en compte le remplacement entre 2014 et 2020 de plus de 2 000 bus anciens (aux normes Euro II, III et IV) par des bus plus récents (Euro VI, hybrides, GNC et électriques), mais aussi l'accroissement du parc avec plus de 1 000 bus récents supplémentaires.

Le rapport technique de cette étude sera publié fin février.

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