Grenoble : le retour du trolleybus à l'étude

Article publié sur transbus.org le par Olivier Meyer

Autobus au gaz naturel sur la ligne C1 à Grenoble
Autobus au gaz naturel sur la ligne C1 à Grenoble
Grenoble

Le Syndicat mixte des mobilités de l'aire grenobloise (SMMAG) vient de lancer une consultation pour la réalisation d'une étude de faisabilité concernant la transformation de lignes de bus en trolleybus IMC (In Motion Charging).

Des trolleybus ont déjà circulé dans le passé à Grenoble. Ils ont été arrêtés en 1999. L'un d'eux, un Berliet ER 100 de 1977, est conservé par l'association locale Standard 216.

Désormais, la flotte du réseau de transport public M TAG est constituée de rames de tramway et d'autobus fonctionnant au GNV (la majorité) ou au gazole dont des bus hybrides diesel-électrique.

Le syndicat étudie les solutions pour le renouvellement de sa flotte de bus. La réglementation actuelle exclut les bus au gaz de la catégorie des véhicules à très faible émission. L'autorité organisatrice doit donc se tourner vers des bus électriques. Le trolleybus fait partie de cette catégorie. Ce type de véhicule a récemment évolué avec l'arrivée des versions IMC. Ces trolleybus embarquent des batteries qui se rechargent lorsque les perches sont en contact avec la ligne aérienne. Ils peuvent circuler sur une partie de l'itinéraire en utilisant l'énergie emmagasinée dans les batteries. Sur les trolleybus d'ancienne génération, la capacité de déplacement autonome était possible avec un moteur diesel.

Sur la métropole grenobloise, trois lignes structurantes pouvant recevoir des trolleybus IMC de 18 mètres (articulés) ont été identifiées : C1, C3 et C4. L'étude devra faire des propositions d'implantation des lignes aériennes de contact (LAC) et des sous-stations de ces lignes dont l'itinéraire est en partie en site propre. Ces lignes de bus croisent des lignes de tramway à plusieurs reprises. Le SMMAG attend des solutions techniques pour permettre le croisement entre les LAC trolleybus et tramway. L'étude devra aussi consacrer un volet à l'aménagement du dépôt d'Eybens. Enfin, une réflexion devra être menée sur les trajets en haut-le-pied (sans voyageurs) entre le centre de maintenance et les terminus des lignes.

Si cette étude de faisabilité permet de valider les points techniques de ce projet, des trolleybus IMC pourraient être mis en service à Grenoble en 2030.

Vers un retour du trolleybus en France ?

En France, des trolleybus circulent à Lyon (la plus grande flotte de France), Limoges et Saint-Etienne.

Le trolleybus fera son retour à Nancy en septembre 2024. La Métropole du Grand Nancy a commandé 25 Hess LighTram 25 DC en juillet 2022 via la Centrale d'Achat du Transport Public (CATP).

À Lyon, Sytral Mobilités développe le trolleybus sur le réseau TCL. Fin 2022, à l'issue d'un appel d'offres un marché de fourniture de trolleybus articulés bi-mode a été attribué au constructeur suisse Hess. Sur la durée de l'accord-cadre (8 ans), 124 trolleybus devraient être commandés.

En revanche, à Limoges, le trolleybus n'a pas été retenu pour équiper la future ligne A de Bus à Haut Niveau de Service (BHNS). La collectivité a préféré des autobus articulés électriques avec recharge au terminus. Toutefois, la ligne B pourrait être équipée de trolleybus IMC.

S'abonner
Partager cet article :

À lire aussi dans l'actualité des transports en commun…