Avec la banalisation des smartphones, il devient possible d'offrir des applications mobiles aux usagers des transports publics. Celles-ci peuvent avoir plusieurs objectifs : la recherche d'itinéraire, l'info-trafic et même l'achat de titres de transport. Quelques-unes proposent même de réserver des courses de transport à la demande.
La mise en ligne des données transport en open-data par les opérateurs et les collectivités permet à d'autres acteurs de proposer des services autour du transport public.
Ce dossier présente quelques exemples d'applications mobiles. Celles-ci sont généralement disponibles sur les plateformes iOS (iPhone) et Androïd.
Les applications destinées aux voyageurs s'orientent de plus en plus vers le MaaS (Mobility as a Service), un concept qui agrège plusieurs services de mobilité, publics ou privés, et permet d'acheter des services.
Ces applications officielles sont diffusées par les réseaux de transport public. Elles portent généralement le nom du réseau. Elles sont parfois multi-réseaux ou sur un périmètre très large.
L'autorité organisatrice Île-de-France Mobilités propose une application qui regroupe l'ensemble des transports publics d'Ile-de-France.
Les opérateurs RATP et SNCF (Translien) ont également développé leurs propres applications.
Le groupe Keolis, filiale de la SNCF, a développé l'application Plan Book Ticket via sa filiale Kisio. Elle est fournie en marque blanche aux réseaux gérés par Keolis. Ainsi, les réseaux de Lille, Bordeaux, Montargis, Orléans, Amiens, Quimper… mettent cette application à disposition des voyageurs.
En fonction du contexte, les fonctionnalités sont adaptées. Quelques réseaux proposent la fonction "book" (boutique en ligne). Et à ce jour, seuls les réseaux d'Orléans et de Montargis ont activé l'utilisation du module "ticket" (titre de transport dématérialisé sur mobile).
Cityway, la filiale numérique de Transdev, a développé l'application mobile Optymob. Elle peut être connectée à un calcul d'itinéraire. Deux autres modules (Payweb et Payphone) autorisent la vente à distance et la validation d'un titre de transport directement depuis le smartphone.
Ces applications sont disponibles à Auxerre sous le nom de Vivacité et Vivastore.
En juin 2021, la RATP a lancé sa nouvelle application Bonjour RATP. Elle regroupe l'offre de transport proposée par la RATP, des services de location de vélos et de trottinettes en libre-service (Vélib' et Tier) et un service de VTC (Marcel). La cartographie intégrée est celle de Mappy, une société récemment rachetée par la RATP.
La Centrale d'achat du transport public (CATP) a développé l'application Scoop et la commercialise à des réseaux de transport public. Les premiers réseaux à disposer d'une application basée sur Scoop sont Troyes, Saint-Brieuc et Cahors. L'objectif de la CATP est de mutualiser les coûts et ainsi de proposer une application accessible financièrement à de nombreux réseaux. Les développements sont réalisés par la société airweb.
Les systèmes d'exploitation et les usages évoluent rapidement. Les applications doivent donc s'adapter en continu. Quelques réseaux ont lancé leur propre appli, mais dans certains cas il n'y a pas eu d'évolution. La mutualisation du code, aussi bien au niveau des groupes de transport que des collectivités, permet d'y remédier.
La société Instant System a développé l'application Stack. Elle est configurable pour chaque réseau de transport public. En plus de l'information voyageurs, elle peut intégrer des solutions de billettique. Dans le cadre d'un projet MaaS, l'application peut utiliser un compte unique sur l'application.
L'ambition de cette application est d'offrir ses services pour les transports en commun des villes entre 20 000 et 400 000 habitants. La société est basée en France, au Puy-en-Velay. Elle collecte les flux en opendata pour alimenter son application. Des fonctions de billettique et de MaaS sont commercialisées auprès des opérateurs et des autorités organisatrices.
Plusieurs sociétés commercialisent des outils qui sont destinées à la fois aux exploitants (conducteurs et encadrement) et aux usagers des transports collectifs. A bord des véhicules, ces SAEIV légers utilisent les capacités d'un smartphone : géolocalisation et connectivité.
Ces solutions permettent aussi de visualiser les données en temps réel depuis leur site web, sans avoir à installer l'application.
Cette application est vendue par abonnement aux exploitants. Lors de sa mise en place, la société Pysae effectue la configuration des lignes (tracés, horaires…). A bord des véhicules, un smartphone Android sert d'interface pour le conducteur et communique avec les serveurs de l'entreprise. Les usagers peuvent visualiser les temps d'attente et voir la position des véhicules depuis l'application ou le site internet du même nom. La version 2.0 a été lancée en octobre 2017. Pour le pilotage de l'activité, des indicateurs sont accessibles depuis l'interface d'administration.
Plusieurs réseaux utilisent le système proposé par Zenbus comme outil d'exploitation temps réel et d'information voyageurs. Zenbus permet de diffuser de l'information en temps réel au format GTFS-RT. Une interface de suivi est aussi disponible pour l'autorité organisatrice avec un tableau de bord affichant des statistiques détaillées comparant l'offre de service théorique avec l'offre réalisée.
L'application Zenbus peut être utilisée directement par les voyageurs. Elle peut aussi être intégrée dans l'application mobile du réseau.
Depuis octobre 2019, un partenariat existe avec Ubitransport. Les exploitants qui utilisent les outils Ubitransport peuvent facilement contractualiser avec Zenbus pour diffuser de l'information voyageur.
Au niveau mondial, des acteurs non issus des réseaux de transport diffusent des applications basées sur les données publiées en open-data. Ils réutilisent ces données au sein de leurs applications. Parfois, un partenariat existe avec l'opérateur du réseau.
Ces applications sont proposées aussi bien par des start-ups que par des géants du web qui souhaitent développer des assistants de mobilité.
La qualité de l'information dans l'application dépend donc directement des données sources. Si un réseau diffuse uniquement de l'information théorique (et non du temps réel), les résultats seront donc limités à ces horaires théoriques.
L'application Google Maps intègre la fonction Google Transports en commun (Google Transit). La recherche d'itinéraire en transport public est donc possible lorsque les données du réseau concerné sont disponibles au format GTFS et ont été intégrées par Google.
Deux formats sont acceptés : GTFS statique et GTFS-realtime.
La définition est Your Public Transit Guide. Il s'agirait de l'application pour les transports en commun la plus téléchargée dans le monde. Elle revendique plus de 70 millions d'utilisateurs, et 1500 villes couvertes dans 77 pays (août 2017).
Les fonctions de Moovit sont aussi utilisables directement depuis son site web. Cette application est développée par la société israélienne Moovit Inc. En 2015, à l'occasion d'une levée de fonds, le groupe Keolis est entré au capital aux côtés d'autres investisseurs.
L'application se veut la plus simple possible. Elle agrège plusieurs modes de transport, y compris Uber et les services de vélo et d'auto en libre-service. En août 2017, Transit couvre 125 villes dans le monde.
Cette société est basée à Montréal, au Canada.
L'application Citymapper, créée en 2012, regroupe de nombreux modes de transport. Elle est éditée par une société située à Londres (Royaume-Uni). En France, elle couvre Paris (Ile-de-France), Lyon et s'étend progressivement à d'autres réseaux de transport public.
Depuis 2022, une option payante permet d'utiliser l'application sans publicité et d'avoir accès à des fonctionnalités supplémentaires.
Cette application a été rachetée en mars 2023 par Via Transportation, Inc.
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