Il peut être reproché aux bus de polluer plus qu'une voiture. Mais si on raisonne par voyageur transporté, un bus pollue 10 à 20 fois moins qu'une voiture.
Alors que faire pour rendre les bus encore plus propres ?
Il n'existe pas de solution facile et universelle. Les énergies alternatives au gazole ont toutes des avantages et des inconvénients. Il convient de sélectionner la bonne option en fonction du contexte d'utilisation. Découvrez l'ensemble des solutions existantes dans cette série de dossiers.
Leur définition se trouve dans la loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte. Les caractéristiques des véhicules à faibles et à très faibles émissions sont détaillées par la loi.
Ce texte a été actualisé avec le décret n° 2021-1492 du 17 novembre 2021 relatif aux critères définissant les autobus et autocars (véhicules des catégories M2 et M3) à faibles émissions.
Plusieurs groupes de véhicules ont été définis (article D224-15-2) :
En fonction des territoires, selon leur urbanisation et en fonction des mesures de lutte contre la pollution de l'air, les groupes de véhicules pour le renouvellement des flottes ne sont pas les mêmes.
En février 2023, la Commission a proposé un objectif de zéro émission de CO2 à partir de 2030 pour les bus urbains neufs.
Les zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) mises en place par les collectivités peuvent interdire la circulation des véhicules les plus polluants sur la base de leur vignette Crit'Air.
Les premières ZFE ont été créées à Paris, Grenoble, Marseille… La mise en place d'une ZFE-m est obligatoire avant le 31 décembre 2024 pour toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants. Les agglomérations qui ont un plan de protection de l'atmosphère (PPA) sont également concernées.
Début 2021, la Banque des Territoires a lancé Oblibus via sa filiale dédiée Verdibus Territoires. Il s'agit d'une solution de financement dédiée à l'acquisition de bus propres et à l'installation des infrastructures de recharge associées.
Le financement est possible sur la durée de vie du bus (entre 10 et 20 ans). Le taux d'intérêt d'Oblibus évolue, dans la limite d'un plancher et d'un plafond, en sens inverse du prix de l'électricité.
Ce financement a été utilisé par la métropole de Brest, l'Île-d'Yeu (650 K€), le Sytral (13 M€), Ile-de-France mobilités (23 M€)…
Les autobus à énergie alternative sont plus chers à l'achat que les autobus diesel conventionnels. Toutefois, le prix de l'énergie est plus faible et les coûts d'entretien peuvent être différents. Il convient donc d'étudier le TCO, le coût complet du véhicule sur sa durée de vie pour bien comparer. De plus, des subventions peuvent être obtenues pour l'achat de bus propres.
AGIR Transport a publié en 2014 une étude comparative sur les motorisations alternatives au diesel. Cette étude a été mise à jour en février 2022.
La circulation des véhicules génère de la pollution liée l'échappement pour les véhicules à motorisation thermique. Toutefois, ça n'est pas l'unique source de pollution locale. Les freins, les pneumatiques et l'usure de la chaussée émettent aussi des particules fines dans l'atmosphère. La future norme Euro 7 va également en tenir compte.
La loi n° 96-1236 du 30 décembre 1996 sur l'air et l'utilisation rationnelle de l'énergie (Laure) avait introduit des mesures visant à favoriser certains types de carburants. Elle prévoyait notamment le remboursement de la TIPP pour les véhicules de transport en commun fonctionnant au gaz.
Retrouvez dans la liste ci-dessous une série de dossiers consacrés à des énergies alternatives, mais également aux carburants et aux normes pour les moteurs diesel.
Pour en savoir plus, consultez également les dossiers suivants sur le même thème :