L'€uro et les transports urbains
Depuis déjà plusieurs années, les entreprises de transports urbains se préparent à l'euro.
Objectif : que l'arrivée de la nouvelle monnaie le 1er janvier 2002 ne soit pas
un casse-tête pour les usagers et le personnel. Autorités organisatrices et exploitants se
mobilisent à la veille de cette échéance historique.
Le changement de monnaie va en effet poser de nombreux problèmes. Les
principes des ajustements tarifaires ont souvent déjà été fixés : l'exercice était délicat, les modifications
devant aboutir à des montants unitaires simples, tout en ne mettant pas en péril l'équilibre financier des réseaux.
On peut considérer que globalement, l'euro n'entraînera pas d'inflation dans le secteur.
- A Nantes les tarifs ont été arrondis par le bas : suppression de la deuxième décimale. Le ticket passe de 1,22 €uro (8 FRF) à 1,2 €uro.
- A Lyon, les tarifs ont été révisés à la hausse : passage de 1,22 €uro (8 FRF) à 1,30 €uro soit 8,50 FRF. Arrondir les tarifs par le bas aurait occasionné une perte financière de 2 millions de francs par an.
Les principales difficultés sont à venir, notamment pendant la période de transition, du 1er janvier 2002 au 17 février 2002, où les conducteurs devront gérer une double caisse pour recevoir des paiements dans les deux monnaies. Ils pourront même éventuellement être amenés à encaisser des francs et à effectuer le rendu… en euros !
Pour simplifier la vie aux clients et à leurs conducteurs, certains réseaux commercialiseront le ticket unité au prix promotionnel d'1 €uro pendant la période de double circulation francs / €uros, après quoi le ticket repassera, après arrondi, à son prix habituel, c'est ce qui va se passer à Toulouse.

De nombreux exploitants éditent des fascicules expliquant l'€uro et ces conséquences sur la grille tarifaire. Certains réseaux vont même jusqu'à distribuer des convertisseurs francs / €uros à destination de leur clientèle la plus fragile. La photo ci-contre montre le convertisseur du réseau Alto (Alençon).
En revanche, les conducteurs des bus de Châteauroux, d'Issoudun et de Vitré n'auront pas de problèmes de double encaisse le 1er janvier avec le passage à la monnaie unique, car ces réseaux ont instauré… la gratuité ! Un excellent moyen de s'affranchir de toutes les difficultés de gestion de la monnaie dans les véhicules.