De nombreux réseaux de transport public sont soucieux du confort thermique à l'intérieur des véhicules en période estivale, aussi bien pour le conducteur que pour les passagers. Désormais, avec les épisodes de canicule plus fréquents et intenses, cette attention ne concerne plus uniquement les réseaux du sud de la France.
Ce dossier présente un panorama des solutions pour ventiler et rafraîchir l'habitacle des autobus ainsi que des exemples de mise en œuvre.
Lorsqu'il fait chaud, pour faire chuter la température à l'intérieur des véhicules, plusieurs choix s'offrent aux exploitants :
Ces solutions sont disponibles pour tous les gabarits de véhicules, du minibus à l'autobus articulé.
Les conditions d'exploitation des autobus urbains rendent difficile le bon fonctionnement de la climatisation en raison des arrêts fréquents avec ouverture des portes. Pour une meilleure efficacité de la climatisation, les véhicules sont équipés de baies verrouillables, et de trappes de toit à commande électrique par le conducteur.
À bord des bus climatisés de la RATP, ce message est affiché sur la partie basculante des vitres : Merci de laisser cette vitre fermée, ce bus est climatisé.
L'installation est composée de deux éléments : un climatiseur en toiture ou sous le plancher (quand le bus n'est pas surbaissé) et un compresseur dans le compartiment moteur. La puissance du système (mesurée en kW) est variable selon l'équipement installé.
Ces systèmes sont installés en usine lors de l'assemblage des autobus. L'équipement en rétrofit est plus rare.
Le fonctionnement est généralement automatique après activation par le conducteur. La température est automatiquement ajustée, généralement par écart avec la température extérieure (ex : -5°C de différence).
L'exploitation d'un autobus équipé de la climatisation est plus coûteuse.
Son utilisation fait augmenter significativement la consommation d'énergie (carburant ou électricité).
Le système de climatisation nécessite une maintenance spécifique : changement périodique des filtres et rechargement en fluide frigorigène R-134a.
Les conducteurs passent plus de temps à bord des bus que les clients. C'est à partir de ce constat que certains réseaux optent uniquement pour la climatisation du poste de conduite.
Ce système est moins coûteux qu'une climatisation intégrale.
Des sociétés spécialisées dans la maintenance des dispositifs de climatisation proposent leurs services aux exploitants de véhicules climatisés. Le personnel de maintenance des exploitants peut aussi être formé à ces opérations.
Les réseaux du sud de la France sont presque tous équipés d'autobus climatisés : Nice, Marseille, Montpellier, Aix-en-Provence, Toulouse, Bordeaux… C'est également le cas dans l'est de la France où tous les bus de Metz, Nancy et Strasbourg sont climatisés. A Lyon, une grande partie du parc est équipée de la climatisation.
A Paris, la RATP possède peu de bus climatisés, mais les nouveaux bus sont équipés. En Ile-de-France, tous les autocars sont dotés de la climatisation. Depuis 2020, les nouveaux bus sont également pourvus d'un système de climatisation. En 2022, sur 10 500 bus et cars du réseau Ile-de-France mobilités, 40 % sont climatisés.
Plus économique que la climatisation, ce système peut diminuer de quelques degrés la température à l'intérieur du véhicule. Le différentiel de température suffit à créer une sensation de fraîcheur.
Il en existe deux types : ventilation forcée et ventilation mécanique forcée réfrigérée (VMFR).
Ces dispositifs de ventilation sont visibles à l'intérieur du bus, au plafond.
Dans les années 80, les autobus du sud de la France étaient reconnaissables à leurs baies à ouvrants coulissants alors que les autres ont des impostes basculantes. Les vitres coulissantes permettent de faire entrer un flux d'air plus important.
Mais ces systèmes d'ouverture ne font que brasser un peu d'air, ce qui ne suffit pas à abaisser réellement la température.
Désormais seuls les autobus qui circulent outre-mer sont équipés de ce type de vitrage (tropicalisé).
Les baies en verre teinté assurent une protection contre le rayonnement solaire.
Le vitrage athermique est formé d'une couche active épaisse d'environ 180 nm, composée d'un empilage de nanocouches : des couches de métaux et d'oxydes métalliques qui séparent et protègent deux couches d'argent contre les agressions mécaniques et thermiques. Il réfléchit le plus possible d'infrarouges, responsables de l'échauffement. Le vitrage athermique est généralement teinté vert.
Ce vitrage renforce l'efficacité de la climatisation, elle peut donc fonctionner à une puissance moindre, ce qui permet de diminuer la consommation en carburant des véhicules.
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