Dans la plupart des réseaux de transport urbain, mais aussi chez les sociétés de transport non urbain,
chaque véhicule est désigné par un numéro de parc. Ce numéro permet de simplifier la gestion de la flotte de véhicules.
Il est, par exemple, plus simple d'utiliser « 521
» pour identifier un GX 107
d'Alençon (Alto), plutôt que son
immatriculation, ici 791 SR 61
.
Mais comment sont choisis ces numéros par les gestionnaires de parcs ? C'est ce que ce dossier va vous faire découvrir.
Il existe plusieurs types de numérotation :
Il est également possible de combiner plusieurs principes. Les numéros vont le plus souvent de 1 à 6 chiffres. Parfois des lettres sont aussi utilisées.
On trouve cette numérotation à Colmar, Mâcon ou à Troyes, par exemple. A Colmar, l'autobus n°122 est un SC 10, le n°123 est un R 312.
La numérotation des bus dans certains réseaux peut sembler aléatoire, ce n'est, le plus souvent, nullement le cas. Il s'agit de la numérotation spécifique des véhicules du groupe de transport qui exploite le réseau. En effet, les véhicules qui appartiennent directement à des groupes de transport (Keolis, Transdev…) reçoivent généralement des numéros attribués selon un système national. Chez Transdev, tous les bus possèdent un numéro à 4 ou 5 chiffres commençant par 9. Exemple : 91253. La série "9" étant complète, les nouveaux bus sont numérotés dans la série 70000. Désormais, certains numéros ont une longueur de 6 caractères.
Il s'agit de la numérotation la plus classique (Lyon, Marseille, Dijon, Le Mans, La Rochelle, Alençon…). La photo ci-contre montre le numéro de parc d'un midibus Mercedes-Benz Cito du réseau TUR (Reims). Tous les Cito de ce réseau portent un numéro de parc dans la série 510 (511 à 518).
Une même grande série peut-être découpée en plusieurs sous-séries. A Poitiers, la série 400, qui désigne les bus au gaz, est divisée en 2 : à partir de 401 pour les Heuliez GX 317 GNV, et à partir de 451 pour les Renault Agora Gaz.
Particularité : le réseau d'Alençon numérote ses véhicules sur le principe de la
série et de la sous-série. Les numéros sont à trois chiffres, le premier identifie le
modèle du bus, le second indique le numéro de la série à laquelle le bus appartient et
le troisième est une numéro d'ordre dans la sous-série.
Exemple : 521 : ce bus est un GX 107 (chiffre 5), il fait partie de la deuxième série de
GX 107 reçue par le réseau (chiffre 2) et il est le premier de cette série (chiffre 1).
Cette numérotation est en vigueur à Lille, Bordeaux, Metz et Toulouse. La photo ci-contre montre le numéro de parc d'un PR 118 des TCRM, acquis en… 1995.
Certains réseaux optent pour des lettres. C'est le cas des 5 minibus de Grasse qui étaient "numérotés" de A à E.
Les véhicules de service (Clio, 106, Saxo…) possèdent également souvent un numéro.
Les bus de la RATP sont immatriculés en série avec une immatriculation à 3 ou 4 chiffres qui correspond également au numéro de parc (photo ci-contre). Les "autobus-école" peuvent posséder une immatriculation à 2 chiffres. Cette particularité propre à la RATP disparaît peu à peu. Les bus neufs possèdent désormais une immatriculation dans la série normale. Les n° de parc sont reportés à plusieurs endroits sur la carrosserie des véhicules.
Depuis 2020, l'autorité organisatrice Île-de-France mobilités achète des bus et cars pour les mettre à disposition des transporteurs. Elle rachète également les véhicules existants lors du démarrage de nouveaux contrats d'exploitation. Ces véhicules sont référencés avec un numéro à 6 chiffres affiché à l'avant et à l'arrière. Les deux premiers chiffres correspondent à l'année d'acquisition, le troisième chiffre est le type de véhicule :
Dans certains réseaux de taille modeste, les numéros de parc sont tout simplement les chiffres de l'immatriculation.
Certains réseaux ont poussé le système plus loin afin d'obtenir des immatriculations qui
correspondent au numéro de parc. C'est le cas à Epinal (STAHV),
Nice (ST2N), à Troyes (TCAT) où,
par exemple, l'autobus articulé n°203 est immatriculé 203 ND 10
(voir photo ci-contre).
Dans le cas d'une immatriculation à 4 chiffres, seuls les 3 derniers sont utilisés :
le R 312 immatriculé 2194 MX 10
porte le numéro 194. Ce choix dans les immatriculations
des véhicules afin d'avoir une correspondance avec les numéros de parc dépend de la politique
appliquée par la préfecture du département en ce qui concerne les numéros réservés.
Dans plusieurs réseaux de transport public, les véhicules affrétés sont numérotés dans la série 900. Cette numérotation des véhicules affrétés a parfois pour conséquence la double-numérotation de certains véhicules. Un numéro pour l'exploitant, et un autre pour le réseau où le bus circule.
L'affectation des numéros de parc est tout un art. En effet, il faut veiller à ce que ces numéros ne puissent être confondus ni avec les numéros de ligne (par les clients), ni avec les numéros de service (par les conducteurs).
Certains réseaux réutilisent certains numéros après la réforme des véhicules.
Lorsque la numérotation est devenue incohérente ou peu lisible, il arrive que des sociétés procèdent à une rénumérotation complète des véhicules. Les filiales des groupes ont alors deux solutions : refaire une codification ou adopter les numéros attribués par la maison-mère.
Le numéro de parc est affiché sur le véhicule. La taille et l'emplacement de ce numéro sont très variables d'une entreprise à l'autre. De plus, il est parfois affiché plusieurs fois par véhicule : sur les 4 faces, à l'emplacement de charge en carburant et à l'intérieur (avant et arrière).
Le numéro affecté au véhicule est utilisé pour de nombreux usages :
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