Les gares routières sont au cœur de l'actualité en 2015. Le lancement de lignes d'autocars longue distance met en avant le déficit en matière d'accueil des lignes d'autocars dans les villes de France. En effet, ces lignes nécessitent quelques infrastructures pour que les voyageurs puissent débuter et achever leur trajet dans de bonnes conditions.
Les gares routières font partie des infrastructures nécessaires au fonctionnement d'un réseau routier, aussi bien local que national. Leur vocation est parfois très différente : du pôle d'échange dédié essentiellement aux transports scolaires à la gare routière internationale.
Les gares routières sont souvent situées à proximité des gares ferroviaires, offrant ainsi des correspondances faciles. On parle alors parfois de pôle multimodal. Tous les services associés à la mobilité peuvent s'y trouver :
Les services offerts sont variables : espace d'attente, toilettes, distributeurs de boissons, restauration, consignes à bagages… La vente de billets est une activité importante, mais qui tend à se réduire avec l'essor de la vente en ligne et la dématérialisation des titres de transport. Toutefois, cette fonction reste nécessaire pour capter une frange de la population qui n'y a pas accès.
L'amplitude horaire d'ouverture est souvent très large pour assurer un service pour un maximum de départs et d'arrivées.
Côté coulisses, les conducteurs de cars bénéficient parfois d'un local de repos permettant d'attendre entre deux rotations.
De quelques quais à parfois plus de 30 quais, les gares routières sont de tailles très différentes.
Pour permettre l'utilisation des élévateurs PMR des autocars, les quais doivent être assez longs et larges.
Idéalement, les quais sont aménagés de manière à ne pas nécessiter de marche arrière pour y entrer ou en sortir. Mais le stationnement en épi reste la solution qui permet d'avoir le plus de quais dans un espace réduit.
Pour les voyageurs, la qualité de l'information est primordiale. Chaque quai est numéroté et peut être équipé d'un écran indiquant la destination du car et les arrêts desservis.
Les systèmes informatiques permettent de gérer les quais pour les arrivées et les départs, ainsi que d'afficher ces informations pour les voyageurs.
Ces gares accueillent souvent plusieurs transporteurs. Elles se rémunèrent sur les mouvements de véhicules (arrivées et départs), sur les ventes et parfois sur le stationnement des cars.
La redevance d'accès aux gares routières est généralement calculée en fonction du nombre de toucher de quai de chaque transporteur et de la durée de stationnement. Les tarifs peuvent être dégressifs en fonction du volume. Pour simplifier ce décompte, les véhicules peuvent être équipés d'un système de reconnaissance automatique (ex : badge RFID).
Des opérateurs sont spécialisés dans la gestion des gares routières. Il s'agit de filiales de groupes de transport. Ainsi, Kisio Services & Consulting (ex-Effia Synergies, groupe Keolis) et EM Services (RATP Dev) exploitent des gares routières en France.
Les sociétés d'exploitation sont chargées de l'information des voyageurs (signalétique, annonces sonores…), du contrôle des accès, de l'entretien…
L'accès à certaines gares routières est payant pour les transporteurs. La facturation dépend généralement du nombre de fois où un véhicule vient sur un quai et de la durée du stationnement.
L'Autorité de régulation des transports (ex-Arafer) a pour mission d'administrer le Registre public des gares routières de France. Cette liste est disponible en open data (format Excel).
Cliquez pour agrandir. Ces photos sont issues de l'actualité et de la photothèque transbus.org.