Un autobus équipé d'une pile à combustible (PAC) est un autobus électrique dont l'énergie est produite directement dans le véhicule. L'énergie est produite à la demande, ce qui ne nécessite pas l'utilisation de batteries (encombrantes, lourdes et à l'autonomie limitée). Pour cela, l'électricité est générée à bord du véhicule par une pile à hydrogène.
L'énergie électrique est produite par la pile à combustible à partir
de l'énergie dégagée par la combinaison d'hydrogène et d'oxygène.
Cette pile est alimentée par des bouteilles stockant l'hydrogène.
Ce dispositif (pile + bouteilles) est monté sur le pavillon du bus.
L'utilisation de la pile à combustible ne dégage que de la vapeur d'eau. C'est donc un mode de propulsion particulièrement écologique.
Les constructeurs qui proposent des autobus "pile à combustible" sont encore peu nombreux.
Plusieurs constructeurs ont produit quelques véhicules à hydrogène, mais pour l'instant, leur
diffusion va du prototype uniquement à quelques dizaines seulement. Voici la liste des modèles :
MercedesMAN / Neoplan
- O 405N (NeBus) (n'est plus commercialisé)
- Citaro, pile à combustible de 2ème génération (n'est plus commercialisé)
Irisbus (IVECO)
- NL 263 Bz (n'est plus commercialisé)
Safra
- Cityclass (n'est plus commercialisé)
Van Hool
- Businova (pile à combustible Michelin en prolongateur d'autonomie)
- A330
- Exquicity (pile à combustible de la société canadienne Ballard)
Une expérimentation de 30 autobus Citaro mus par une pile à combustible a eu lieu à partir de 2002 dans 10 villes européennes. Mais il n'y en a pas eu en France.
L'arrivée de bus munis d'une pile à combustible dans un réseau nécessite bien
évidemment quelques aménagements pour l'alimentation en hydrogène et la maintenance de ces bus.
Des industriels comme Engie (GNVert) ou Air Liquide exploitent des stations à hydrogène.
L'énergie nécessaire à la production de l'hydrogène peut être obtenue grâce à des sources d'origine renouvelable.
Le rechargement d'un bus en hydrogène prend un peu moins de vingt minutes, selon Air Liquide.
Cette technologie fait parler d'elle depuis plusieurs années, mais n'a pas encore passé le cap de la grande série. Le principal frein est son prix, bien plus élevé que pour les bus diesel.
A ce jour, il n'y a pas de bus circulant avec une pile à combustible en France.
Dans certaines sociétés de transport, l'hydrogène est utilisé pour les véhicules de service. A Rodez, depuis fin 2015, le Groupe Ruban Bleu possède un Renault Hy Kangoo.
Plusieurs agglomérations françaises ont manifesté leur intérêt pour cette technologie.
Pour la ligne Bulle 6 du réseau Tadao, le SMT AG va équiper le dépôt de Houdain avec une station à hydrogène permettant de recharger 6 bus. Cette installation sera mise en place par GNVert (Engie). Suite à un appel d'offres lancé en 2017 par le Syndicat mixte des Transports Artois-Gohelle, le Businova de Safra a été retenu. Le premier véhicule a été présenté en juin 2019. Début novembre 2019, les tests ont débuté sur la ligne Bulle 6.
Fin août 2017, le Syndicat Mixte de Transports urbains - Pau Portes des Pyrénées a retenu Van Hool pour la fourniture de 8 autobus ExquiCity 18 propulsés à l'hydrogène. Ils doivent circuler d'ici fin 2019 sur une ligne de BHNS : Fébus (6 km, axe nord/sud).
Le transporteur SAVAC a mis en service deux bus à hydrogène en septembre 2019. Ils seront rechargés dans une station publique Air Liquide située aux Loges-en-Josas.
Les projets des villes de Rouen, Auxerre et Toulouse sont également à suivre.
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