En quelques années, l'ergonomie des postes de conduite des autobus a considérablement évolué. Cela concerne tout l'environnement du conducteur : tableau de bord, siège, volant…
Des normes définissent des standards pour les planches de bord. Certains industriels fournissent des équipements pour de nombreux constructeurs.
Le diamètre des volants a été réduit. L'amélioration de l'assistance de direction permet d'avoir des volants d'une taille plus petite. Les anciens volants à plat de très grande dimension étaient moins ergonomiques. Désormais, le volant est réglable en hauteur et en inclinaison.
Certaines commandes peuvent être accessibles avec des boutons placés sur le volant.
L'emplacement des boutons de commandes est étudié avec attention. Les fonctions utilisées le plus couramment en exploitation sont très rapidement accessibles. C'est le cas des boutons de commande des portes.
Les bus sont équipés de boîtes de vitesses automatiques, la commande s'effectue donc par un simple sélecteur.
Certains équipements auxiliaires sont placés au dessus du conducteur : autoradio, visualisation des caméras situées au-dessus des portes arrières…
Lors de son lancement, l'autobus R 312 apporte un poste de conduite de nouvelle génération, en 3 parties. Il est facilement réglable et permet au conducteur d'avoir les principales fonctionnalités (boutons et commodos) à portée de main.
La plupart des postes de conduite sont équipés d'un écran affichant des informations : consommation en temps réel, état des portes… Cet écran remplace de nombreux voyants, jauges et compteurs.
Certains bus sont équipés d'un limiteur de vitesse à deux positions : 30 km/h et 50 km/h.
Les systèmes d'aide à l'exploitation (SAE) bénéficient d'un emplacement dédié sur la planche de bord. L'évolution des systèmes électriques des autobus permet, grâce au multiplexage de réduire le câblage. les informations transitent alors via le bus de données CAN.
Les bus peuvent être équipés d'une caméra à l'arrière. Ce dispositif sécurise les marches arrières.
Un écran situé au poste de conduite affiche l'image de la caméra. Cet écran s'active uniquement lorsque la marche arrière est enclenchée.
Des systèmes de détection d'obstacles dans les angles-morts existent (Savety-Front de Vision Systems, MobilEye…). Ils alertent le conducteur en cas de danger. Avec deux caméras latérales (couvrant les angles morts) et une caméra frontale, les situations suivantes peuvent être détectées par Mobileye Shield+ :
La RATP et le réseau TCL de Lyon testent ce type de système sur des autobus articulés.
Pour réduire la consommation d'énergie, mais aussi pour améliorer la sécurité, des outils existent pour indiquer au conducteur si sa conduite est souple.
De nombreux industriels commercialisent des outils d'écoconduite, comme Actia, GreenRoad ou Sirac. En novembre 2022, Equans a annoncé l'intégration de la solution Bledsystem développée par la société espagnole ADN Mobile Solutions dans Navineo en France.
Les résultats individuels peuvent être analysés sous forme d'indicateurs et faire l'objet d'un échange entre le conducteur et son manager.
La planche de bord peut être prédisposée pour accueillir des systèmes embarqués comme le pupitre SAEIV.
Plusieurs équipementiers proposent des sièges pour les postes de conduite. Ces sièges sont à suspension pneumatique et possèdent plusieurs réglages. Dans certains cas, le siège est pivotant.
Le dossier est souvent haut.
Les bus sont équipés d'une boîte de vitesses automatiques, seules deux pédales sont présentes : frein et accélérateur.
A gauche, un repose-pied est généralement aménagé.
Le portillon permet l'accès au poste de conduite. Il est également utilisé pour la perception. La caisse du conducteur peut y être installée.
Le portillon peut être équipé d'une vitre escamotable, que le conducteur peut lever en cas de problème. Ce système est une sécurité pour le conducteur en cas d'agression.
Certains bus ont une alarme qui sonne si le conducteur quitte son poste de conduite sans avoir enclenché le frein de parc.
La cabine de conduite peut parfois être fermée. Plusieurs systèmes existent : vitre de protection ou fermeture via le portillon (type RATP). Dans ce cas, le conducteur n'a pas de contact avec les passagers.
Plusieurs rangements sont aménagés dans l'espace du conducteur. Un porte manteau est souvent fixé derrière le siège. Certains bus possèdent un emplacement réfrigéré pour bouteille d'eau.
Tous les postes de conduite sont équipés du chauffage. Et certains autobus possèdent une climatisation. Parfois, seul le poste de conduite est équipé d'une climatisation.
La conduite d'un poids-lourd nécessite une bonne rétrovision. Pour les autobus, cela concerne la possibilité de voir se qui se passe à l'arrière aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur du véhicule. Malgré ces dispositifs, les angles-morts restent importants.
Différents modèles de rétroviseurs existent. Certains miroirs permettent de diminuer les angles-morts. Dégivrants, ils sont parfois réglables électriquement depuis le poste de conduite.
Certains bus sont équipés de caméras à la place des rétroviseurs extérieurs.
L'image filmée est restituée au conducteur sur des écrans.
Les bus équipés de rétroviseurs conventionnels peuvent être transformés avec l'installation d'un système de rétrovision par caméras. Cette opération a déjà été menée sur quelques autobus du réseau TCL de Lyon.
Pour faciliter la marche arrière, une lentille de Fresnel peut être installée sur la vitre arrière.
Dans certains cas, une caméra d'aide au recul est installée à l'arrière.
Des miroirs ou des caméras peuvent être installés. Ces dispositifs permettent au conducteur de fermer les portes arrière en toute sécurité.
Des normes régissent l'organisation des postes de conduite. On trouve des prescriptions dans le standard EBSF (European Bus System of the Future).
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