L'arrêt de bus est le premier point d'entrée des clients sur un réseau de transport en commun. Ce dossier présente un panorama de ce qui existe en termes d'implantation et d'équipements des arrêts de bus.
La longueur de l'arrêt doit varier en fonction du type de véhicule (bus standard ou articulé) et du nombre de bus devant s'arrêter simultanément.
Au sol, un zig-zag jaune matérialise la zone d'arrêt. On distingue deux modes d'implantation possibles.
Avec ce type d'arrêt, le bus n'est pas sur la chaussée durant l'arrêt. Il peut donc être dépassé par d'autres véhicules. Les arrêts en alvéole ont tendance à être remplacés par des arrêts implantés directement sur la chaussée afin d'améliorer la vitesse commerciale des bus, en évitant la réinsertion parfois difficile dans le flux de circulation.
Toutefois, ce type d'arrêt reste utilisé pour les terminus et les lieux de régulation, où les bus doivent stationner plus longtemps.
Dans cette configuration, le bus n'a pas à se réinsérer dans la circulation pour quitter l'arrêt, la vitesse commerciale n'est pas dégradée.
Variante : en avancée, lorsqu'il y a du stationnement de part et d'autre de l'arrêt.
Dans le cadre de l'accessibilité des réseaux, les arrêts doivent permettre de minimiser les lacunes verticales et horizontales entre le bord du quai et le bus. L'utilisation de la palette UFR sera ainsi possible en toute sécurité. Certaines bordures de quai permettent aux pneus du bus de glisser le long du quai. Les conducteurs peuvent ainsi positionner leur bus au plus près de l'arrêt.
Certains arrêts peuvent rester non accessibles en cas d'impossibilité technique avérée (ex : forte pente).
Lorsqu'il y a des travaux de longue durée, des quais provisoires peuvent être installés.
L'implantation d'un arrêt de bus doit tenir compte des autres usagers, comme les piétons (ne pas occuper tout le trottoir) ou les vélos (laisser un passage pour les cyclistes).
Selon l'usage de l'arrêt, la hauteur de quai ne sera pas la même. Les autobus peuvent utiliser des quais hauts. En revanche, le système d'ouverture des portes des autocars est incompatible avec les quais hauts.
Des arrêts de bus existent dans des lieux parfois étonnants. Dans l'Essonne, le conseil départemental a installé un arrêt de bus sur l'autoroute A10. L'accès est sécurisé et ne s'ouvre qu'en présence du bus.
Des guides d'aménagement des arrêts de bus existent dans certaines collectivités. Ils définissent les normes à respecter et les bonnes pratiques à adopter pour les arrêts de bus.
Aux arrêts, sur les sites propres et dans les gares routières, les bus passent systématiquement au même endroit sur la chaussée. Ce passage répété de véhicules lourds peut causer un orniérage si le revêtement routier n'est pas assez solide.
Cette problématique est connue. Les entreprises de travaux publics (VRD) ont développé des solutions pour renforcer les chausées. Eurovia commercialise le béton bitumieux anti-orniérant Rexovia. Cet enrobé est plus rigide, il est appliqué avec une épaisseur de 5 à 9 centimètres. La société Colas a aussi développé des solutions d'enrobé renforcé. Métalflex est un enrobé renforcé avec une armature métallique alvéolaire. La chaussée sur les arrêts peut aussi être en béton de ciment mince collé (BCMC).
Le marquage au sol et le réhaussement du trottoir ne suffisent pas. L'information des voyageurs est un élément essentiel pour chaque arrêt de bus. Pour le confort de tous, des équipements annexes peuvent être installés : banc, poubelle…
Lorsqu'il n'y a pas d'aubette, l'information pour les voyageurs est présente sur un poteau. Celui-ci est constitué de trois parties : le mat, le cadre horaire et la tête.
La tête de poteau précise le nom du réseau, les lignes et parfois leur destination.
Dans le cadre horaire, on trouve les horaires de passage en vigueur, parfois un plan, et quelques informations tarifaires.
Certains poteaux peuvent intégrer une borne d'information voyageurs (BIV).
Les abribus sont généralement posés et entretenus dans le cadre d'un marché publicitaire. Plusieurs sociétés se partagent ce marché (essentiellement JCDecaux et ClearChannel)
La surface d'affichage, plus grande que sur un poteau, permet l'affichage d'un grand plan.
Les arrêts des lignes de BHNS sont souvent équipés d'un distributeur automatique de titres.
A Paris, tous les arrêts équipés d'un nouvel abribus sont dotés d'une prise USB permettant le rechargement des téléphones mobiles.
La toiture peut être végétalisée. Les mousses utilisées ont pour but de filtrer l'air.
Le banc intégré a généralement 3 places.
Les arrêts où de nombreux voyageurs peuvent attendre sont parfois équipés de grands abris.
Lorsque le trottoir n'est large, des abris plus étroits peuvent être installés.
Les abris de type antivandalisme ont des grilles métalliques à la place du vitrage.
Poteaux et abris voyageurs sont commercialisés par des industriels comme MDO ou Panocolor. Ces sociétés peuvent aussi prendre en charge leur pose.
Plusieurs industriels conçoivent et commercialisent des poteaux et abribus :
Les arrêts de terminus doivent permettre le stationnement d'un ou plusieurs bus pendant une longue durée. Ces arrêts peuvent être équipés de toilettes destinées aux conducteurs.
En plus du nom de l'arrêt, des lignes, de leurs destinations et des horaires, l'arrêt de bus est le lieu de diffusion d'informations pratiques à destination des voyageurs.
Pour bien identifier le réseau de transport, la signalétique est un élément important. Les réseaux font en sorte qu'elle soit uniforme sur l'ensemble des mobiliers urbains.
Les horaires peuvent être affichés de plusieurs manières. On trouve généralement des grilles (par période et/ou par jour type) indiquant les horaires de passage, heure par heure. Dans Paris, la RATP indique parfois uniquement des intervalles de passages entre deux bus. Sur les petites lignes, certains opérateurs affichent parfois l'ensemble des horaires de la ligne (fiche horaire).
Les arrêts peuvent être équipés d'une borne d'information voyageur (BIV).
Certains réseaux permettent l'accès aux horaires sur téléphone mobile via un QR-Code ou un tag NFC.
En cas de déviation programmée des lignes de bus (ex : travaux de voirie), des arrêts provisoires peuvent être installés.
Des outils permettent de gérer et de créer l'information voyageur, comme par exemple, la solution WanReport (ex-Mobireport, rachetée par Ubitransport en 2022) ou le logiciel Services de la société Héméra.
Ces logiciels ont la capacité d'éditer des fiches pour chaque arrêt avec les horaires de passage.
Ils sont alimentés à partir des données produites lors du graphicage des lignes du réseau.
Les horaires peuvent varier selon les périodes.
Les noms sont généralement liés à la localisation de l'arrêt (nom de la rue) ou à la présence d'équipements ou de lieux d'importance (mairie, stade…).
La dénomination des arrêts résulte parfois d'une décision politique.
En 2012, le nom de neuf femmes a été attribué aux futures stations du tramway T3 parisien.
À l'échelle d'un réseau, la codification doit permettre d'éviter l'existance de plusieurs arrêts ayant des noms identiques.
Le Point d'Accès National aux données de transport agrège les données de toute l'offre de mobilité à travers la France. On y retrouve des listes d'arrêts. Toutefois, il n'existe pas de base nationale pour administrer les points d'arrêts de transport public.
Habituellement, les bus qui circulent sur des lignes régulières s'arrêtent uniquement aux arrêts matérialisés. Pour lutter contre le sentiment d'insécurité, la loi permet la mise en place de la descente à la demande, qui peut être en dehors d'arrêt. Le texte qui met est en place ce dispositif est le décret n° 2020-1276 du 19 octobre 2020 relatif aux dispositifs de descente à la demande et modifiant diverses dispositions du code des transports en matière de sûreté dans les transports.
Le conducteur reste juge de l'endroit précis de l'arrêt effectué pour permettre la descente en toute sécurité.
Cette mesure avait été expérimentée par plusieurs réseaux de transport urbain (Nantes, Poitiers, Bordeaux…).
Cliquez pour agrandir. Ces photos sont issues de l'actualité et de la photothèque transbus.org.