Vente à bord, prélèvement bancaire… les systèmes de collecte des recettes des transports publics sont très variés. Les solutions technologiques de billettique permettent de proposer des solutions innovantes. Toutefois, les recettes payées par les voyageurs ne couvrent jamais la totalité du coût d'exploitation des réseaux de transport public. Les collectivités financent une grande partie des transports publics.
Pour l'usager des transports publics, le choix du titre de transport le plus adapté est fonction de la fréquence d'utilisation du service et de sa situation sociale.
Chaque réseau possède une grille tarifaire qui détaille les différents produits commercialisés. Les services complémentaires (vélos, parcs relais…) peuvent y être intégrés. Les tarifs sont généralement révisés une fois par an.
Principaux titres :
En fonction du système billettique utilisé ces tickets se présentent sous différentes formes.
Certains réseaux proposent un ticket "petit trajet" destiné aux usagers effectuant un déplacement sur une distance de seulement quelques arrêts.
Ces titres sont matérialisés par une carte à vue, une carte sans contact ou intégrés dans un téléphone mobile compatible NFC.
Traditionnellement, les abonnements mensuels sont de type calendaire (et non de date à date). L'arrivée de la billettique a permis de fusionner la carte d'abonnement (valable de 1 à 5 ans) et le coupon (souvent mensuel).
Des tarifs préférentiels peuvent être accordés aux résidents sur le territoire.
Des titres combinés, permettant de se déplacer avec un même titre sur plusieurs réseaux de transport existent également.
Il s'agit d'une nouvelle conception du transport collectif, où traditionnellement l'achat est réalisé avant l'usage (achat de tickets ou d'un abonnement avant d'utiliser le réseau). La carte de post-paiement décompte le nombre de voyages réalisés au cours d'un mois, puis un système central collecte les validations pour émettre les factures. Le coût d'un voyage est alors calculé en fonction du nombre de voyages réalisés. Le montant à payer est alors débité sur le compte bancaire de l'utilisateur.
Les réseaux de Belfort, Tours (Pass Liberté) et Nantes (Formule Sur Mesure) proposent ce service.
Aux pleins tarifs des titres de plusieurs voyages et des forfaits mensuels ou annuels, se greffent généralement un ensemble de tarifs sociaux, en fonction des catégories d'usagers :
Dans certains cas, la gratuité est accordée.
À l'occasion de certains événements, des tarifs particuliers peuvent être mis en place.
En Île-de-France, le soir de la fête de la musique, un forfait unique à tarif réduit est proposé, adapté aux horaires de la fête, il permet de se déplacer avec les transports publics de 17h à 7h le lendemain.
En cas de pic de pollution, certains réseaux activent un titre de transport spécial. En Île-de-France, un forfait antipollution à 3,80€ permet d'effectuer des déplacements illimités toute la journée.
Importante source de recettes dans de nombreux réseaux, la vente du ticket unité (TU) à bord des bus par les conducteurs entraîne toutefois un abaissement de la vitesse commerciale du réseau. Pour simplifier le rendu de monnaie, le tarif peut être arrondi.
Certains réseaux ont un tarif différent entre la vente à bord et l'achat en automate, pour inciter les usagers à acheter un ticket avant leur déplacement. En Ile-de-France, le ticket vendu à bord est à 2 euros, alors qu'il est à 1,70 euros dans les automates. Cette mesure vise à limiter la vente à bord.
Dans certains réseaux, plusieurs titres de transports différents sont vendus par les conducteurs.
En Allemagne, certains réseaux ne pratiquent pas de vente à bord, mais tous les points d'arrêts sont équipés d'un distributeur.
En France, le premier réseau à avoir supprimé la vente de tickets par le conducteur est celui de Belfort. Certaines lignes de BHNS sont équipés de distributeurs sur les quais.
Généralement situées au centre-ville ou parfois au dépôt, ces agences permettent aux usagers d'obtenir des renseignements sur l'offre de transport et commercialisent des titres de transport.
Certains réseaux ont des agences itinérantes, utilisées en période d'affluence (par exemple, avant la rentrée scolaire).
Les réseaux peuvent passer des conventions avec des commerçants pour la vente de titres de transport. Souvent, il s'agit de buralistes. Ces commerces de proximité sont intéressés par une commission représentant un pourcentage sur les ventes effectuées.
Les réseaux les plus modernes proposent l'achat ou le rechargement de titres de transport depuis leur site internet.
De plus en plus de réseaux commercialisent des titres de transport via une application mobile.
Depuis le 1er juillet 2021, les autorités organisatrices et leurs exploitants ont l'obligation de permettre la vente de leurs titres numériques par les fournisseurs de services numériques multimodaux (FSNM) qui en font la demande. Il s'agit d'une disposition incluse dans la loi d'orientation des mobilités (LOM).
En juin 2022, AGIR Transport a publié un modèle de convention de délivrance des services de mobilités entre un gestionnaire de mobilité et un fournisseur de service numérique multimodal. La rédaction d'un contrat-type MaaS à l'échelle nationale permet de simplifier et sécuriser les relations avec les plateformes numériques dans le cadre de l'ouverture de la vente de titres. Ce document peut être repris à l'identique ou adapté localement.
D'autres mesures contibuent à diminuer le prix payé par les usagers des transports publics. Les employeurs doivent prendre en charge 50 % du prix des titres d'abonnements souscrits par leurs salariés pour les trajets entre leur résidence habituelle et leur lieu de travail.
La Loi de finances rectificative pour 2022 incite les employeurs, pour 2022 et 2023, à participer davantage, de manière volontaire, à la prise en charge des abonnements de transports de leurs salariés au-delà de 50 % de leur coût, en exonérant fiscalement et socialement la fraction allant jusqu'à 75 %.